dimanche 2 décembre 2012

La solution miracle… Enfin presque !

Mon état actuel, mélange d’impatience et de frustration, me fait divaguer, la schizophrénie s’empare de moi… Ce n'est pas la sortie avortée de ce matin qui arrangera mon cas ! Place à l'exutoire :

Fasciite, mon amour :

Que faire pour couper les ponts ? Elle qui m’accompagne jour et nuit depuis maintenant 2 mois et demi.
 Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’entre nous, la relation est fusionnelle ! Nos chemins s’étaient déjà croisés, il y a quelques années de cela, j’étais alors étudiant et avait émigré pour quelques temps en Picardie. Je me souviens encore de notre première rencontre, dès le premier contact ce fut intense entre nous. Tout commença au cours d’une ballade en une belle fin d’après-midi. Je me rappelle que plus les kilomètres avancés plus nous nous rapprochions. D’abord distante, elle prit bientôt mon allure pour enfin finir à mes côtés.
Je ne compris pas tout de suite ce qui m’arrivait, mais je saisis rapidement que l’électricité ressentie devait probablement s’apparenter à un coup de foudre ! C’était probablement ça, un mélange de plaisir et de douleur…
Trop chamboulé par ces nouvelles sensations, je préférai dans un premier temps prendre mes distances. Une semaine ou deux afin d’appréhender plus sereinement ces nouveaux sentiments. Mais rien n’y fit, dès que je repris la route, elle fit de même… Des impressions toujours identiques. A chacune de nos rencontres, cette même tension, cette même douleur, mais toujours avec ce soupçon de plaisir qui fait qu’on y retourne. Quelle étrangeté ?! Pendant près d’un an, nous nous donnions rendez-vous plus ou moins régulièrement. Chacune de nos rencontres nous donnant l’assurance que ce n’était pas là la fin de l’histoire.
Malgré tout, le temps parvînt après des biens des difficultés à perpétrer son œuvre. Nos rencontres de plus en plus espacées, les marabouts sur diplômés, eurent raison de nous. Nous nous perdîmes, finalement, de vue au beau milieu de la forêt de la Neuville en Hez, l’un remontant dans son Pas de Calais natal, l’autre se perdant dans ses sentiments trop possessifs.
 Cette histoire était depuis enfouie au plus profond de moi, persuadé que tout cela était bel et bien terminé. Pourtant, malgré l’éloignement, sa volonté de ne pas tirer un trait eu raison de la mienne de tout oublier. C’est ainsi, qu’après quatre années, à force d’acharnement, elle retrouve finalement ma trace. Trop occupé à savourer cette liberté qui me semble désormais acquise, je ne la reconnais pas… Son approche, désormais, bien plus discrète ne lève en moi aucun voile de soupçon. Il lui faut, cette fois-ci, plusieurs rencontres pour renouveler son emprise et, pour moi, de temps pour lâcher prise.

Tout recommence, à une différence près : l’étudiant sans but précis n’est plus et les projets sont désormais plus aboutis. Alors, il faudra composer avec elle. Chronophage, égocentrique, possessive ; comment lui faire comprendre qu’elle n’est plus seule dans ma vie et qu’aujourd’hui, j’ai appris à composer sans elle… Comment lui dire ?
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Les méthodes du professeur Nico :

Cette fasciite plantaire qu’est ce qu’elle est possessive ! Deux mois et demi maintenant que je me bats contre : de la glace, des massages, des étirements, des balles de tennis (merci Vincent) rien n’y a fait. Elle restait là bien au chaud.
Enfin, ça c’était avant. Avant quoi ? Que j’ai l’idée du siècle ! Ils me font bien rire ce qui, pendant des années, étudie le corps humain et son fonctionnement. 5 ans, 7 ans d’études, et au final aucun n’a jusque là était en mesure de soigner instantanément ce mal qui est pourtant suffisamment répandu pour mériter que l’on s’y penche.
Alors en ce dimanche matin froid et ensoleillé, j’ai trouvé LA solution. Pour cela, pas besoin de grand-chose, juste un patient un peu tête en l’air avec une cheville droite un peu flasque et le tour est joué !
EH OUI, une bonne petite entorse de la cheville droite fait illico disparaître toute douleur plantaire sous le pied gauche ! C’est M.A.G.I.Q.U.E. ! Si, si, je vous assure le résultat est instantané, je ne saurai trop que vous le conseiller.

Comme dirait le président du Team RRM, futur numéro un de la région NPDC : « La douleur n’est qu’une information !». Alors, oui je « plussoie »! Et je peux rajouter qu’il y a même une hiérarchisation de cette information !
Mon test grandeur nature de ce matin a permis de le valider. Je m’explique :
 1/ Début de sortie, le corps encore endormi subit le froid ! Cette sensation désagréable prend le dessus sur tout (1er : froid, 2e : envie de « pisser », 3e : fasciite) ;
2/ Après plusieurs montées descentes techniques, les cuisses en feu prennent l’ascendant sur la sensation de froid désormais atténuée (1er : cuisses en feu, 2e : froid, 3e : fasciite, 4e : envie de « pisser ») ; 
3/ A la faveur des descentes, les cuisses se reposent et la fasciite jusque là mal réveillée prend discrètement sa place tout en haut de la hiérarchie (1er : fasciite, 2e : cuisses en feu, 3e : froid, 4e : envie de « pisser ») ;
4/ Vient ici le point ultime de notre étude : une bonne petite ornière durcie par le froid fera très bien son office >>> résultat = torsion de la cheville, plongeon dans la boue et …. Miracle !! Plus de fasciite !  Le classement est désormais le suivant : 1er : entorse de la cheville, 2e : froid (après la chute dans la boue), 3e : envie de « pisser » (à cause du froid…), 4e : fasciite, 5e : cuisses en feu) ;
5/ Pour être certain du résultat, vous pouvez  tout à fait tenter une seconde fois l’expérience. Je me permets une nouvelle fois de le confirmer : la hiérarchie reste identique, et la suprématie de l’entorse devient, cette fois-ci, impossible à remettre en cause…


En leur temps, les génies passent souvent pour des illuminés, ce n’est qu’après leur mort que leur talent est reconnu et leur méthode appliquée… Alors, je ne m’offusquerai pas aujourd’hui d’un manque de reconnaissance, car je sais très bien que mes descendants pourront vivre aisément du fruit de mes recherches ! Ne reste plus qu’à trouver un nom…

Un peu de sérieux :

Enfin, plus sérieusement, cette sortie dominicale avait un but double :
-         Tester la fasciite en mode randonnée « très » active, en vue du projet d’effectuer le parcours de C.Barbier de 43 km dans les Monts des Flandres avant la fin de cette année ;
-         Tester le dernier cadeau de Madame un appareil photo Canon SX 320 qui m’accompagnera désormais dans chacune de mes escapades. Le résultat un peu tronqué, est étalé tout au long de ce « délire » et ici aussi…


Ce deuxième semestre 2012 est un véritable enfer sportif. On peut du coup déjà oublier de tenter des performances sur le premier de 2013 ! Toujours est-il qu’avec une première entorse j’avais réussi à boucler 62 km aux 6 heures de l’écho. Alors, il n’y a pas de raison de s’en faire pour les 43 des Monts des Flandres…